Métropole Booster (2/4) : avancer tous azimuts démultiplie les effets des transformations !

Je fais suite à ma série de billets entamée la semaine dernière (premier billet ici) sur les enseignements que je tire après ces années passées au sein du groupe SNCF, pour parler… transformation !

Je fais suite à ma série de billets entamée la semaine dernière (premier billet ici) sur les enseignements que je tire après ces années passées au sein du groupe SNCF, pour parler… transformation !

On entend souvent que, pour faire réussir une transformation, il faut prendre le temps, qu’il faut d’abord expérimenter avant de généraliser un changement, qu’il faut privilégier la petite échelle. Je pense exactement le contraire. Une fois qu’on a développé une conviction et qu’on est assuré de son bien-fondé, il faut avoir le courage d’avancer massivement et de mettre en œuvre plusieurs chantiers en même temps. C’est le principe mis en œuvre chez Gares & Connexions, en lançant simultanément plusieurs chantiers importants, après la rénovation emblématique de la gare Saint-Lazare, la réinvention de la Gare du Nord, avec un triplement de taille, la mue complète, intérieure et extérieure, de Paris-Montparnasse, mais aussi Rennes, Nantes, Lille ou Lyon Part-Dieu notamment. Nous avons lancé des projets d’envergure simultanément dans tout le pays. Mais cela s’applique pour nombre d’entreprises et de secteur.

Pourquoi les entreprises pourraient-elles prendre le temps de régler les problèmes les uns après les autres ?

La société change en permanence dans de multiples secteurs, sans sérier les bouleversements : pourquoi les entreprises pourraient-elles prendre le temps de régler les problèmes les uns après les autres ? Notre monde se transforme à vitesse accélérée, cette accélération des transformations est même la caractéristique première de notre époque, et nous n’avons plus le temps de tout expérimenter avant de mettre en œuvre. Nous n’avons plus le temps de penser petit. Lancer simultanément un très grand nombre de chantiers crée un effet systémique.

Voir grand permet un effet massif.

Les entreprises qui conduisent leur transformation digitale peuvent s’en inspirer ; tous les secteurs sont concernés, tous les leviers doivent être actionnés tous azimuts, puisque le seul mot d’ordre doit être de se transformer de manière globale. De même, une entreprise qui a compris qu’elle doit faire le choix de l’innovation pour rester dans la course, sait que l’innovation ne s’arrête pas au numérique, elle est aussi managériale, sociale, elle impose également de remodeler les process pour créer un environnement favorable à l’émergence de nouveaux modes de collaboration et d’action. 

Opérer une sélection malthusienne des projets, des directions et des personnels concernés, conduit à se priver de l’effet de mobilisation générale et à casser l’élan collectif. Les équipes qui avancent parallèlement peuvent aussi gagner en décloisonnement et en effet d’émulation, avancer plus vite par des échanges croisés de solutions en temps réel. Voir grand démultiplie l’intelligence collective. L’accumulation des avancées contribue également à la crédibilité du management, donc à la mobilisation et à la solidarité des équipes. Au contraire, en voulant économiser, brider l’énergie du collectif, on la dilapide et on la gaspille.

Une entreprise qui réussit est celle qui maîtrise la grande échelle.

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